Hildegard von BINGEN. Celestial Stairs / Ensemble für frühe Musik, Augsburg



IMAGEN

medieval.org
Christophorus CHR 77 205
mayo de 1997
Kloster St. Stephan, Augsburg [05/1997]








01 - Domine, labia mea aperies   [1:51]
Sänger

hB  02 - O quam mirabilis   [2:54]  
Sänger

hB  03 - O viridissima virga   [3:14]
Sänger

04 - Clara sonent organa (instrumental)   [4:02]
Blockflöte, Fidel, Harfe, Psalterium


05 - Qui timet Dominum - Laudate pueri Dominum   [2:15]
Antiphon & Psalm 112 · Sänger

hB  06 - O spectabiles viri   [4:57]
Sängerin, Fidel, Harfe, Psalterium

07 - O spectabiles viri (instrumental)   [4:56]
Blockflöte, Fidel, Harfe, Psalterium


hB  08 - O tu illustrata   [5:37]
Sängerin, Fidel, Harfe, Fidel, Harfe

09 - O tu illustrata (instrumental)   [3:41]
Blockflöte, Fidel, Harfe, Psalterium


hB  10 - Nunc gaudeant materna viscera   [2:27]
Sänger

11 - Laudate Dominum omnes gentes   [0:55]
Psalm 116 · Sänger

hB  12 - Caritas abundat   [4:20]
Sängerin, Fidel, Harfe

13 - Laudate Dominum in sanctis ejus   [1:39]
Psalm 150 · Sänger

hB  14 - O lucidissima Apostolorum turba   [5:08]
Sängerin, Fidel, Harfe

hB  15 - O Pater omnipotens - In principio   [5:24]
Sänger




Quellen:
Wiesbaden, Hessische Landesbibliothek, ms. 2
#2, 3 , 6, 8, 10, 12, 14: Symphoniae
#15: Ordo Virtutum





Ensemble für frühe Musik, Augsburg

Sabine Lutzenberger, Sängerin, Flöte, Harfe
Hans Ganser, Sanger, Psalterium
Rainer Herpichböhm, Sanger, Harfe
Heinz Schwamm, Sanger, Fidel



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DEMUT, GEHORSAM UND DIE „HEILIGE GRAMMATIK"
Das Klosterleben im Mittelalter unterlag einer strengen Symmetrie, die den mönchischen Tag, die Woche und das Jahr nach einer klar gegliederten Ordnung regelte. Das Singen von Psalmen spielte dabei eine zentrale Rolle. Auf die verschiedenen Stundengebete verteilt, wurden jede Woche sämtliche 150 Psalmen Davids gesungen. Sie stellen somit den „Urgrund" des mittelalterlichen Chorgesangs dar.


Au Moyen-Age, la vie monacale était soumise à une rigoureuse symétrie qui réglait de manière très clairement définie la journée, la semaine et l'année monastiques. Le chant des psaumes y jouait un rôle central. Répartis sur les diverses heures canoniales, les 150 psaumes de David étaient chantés chaque semaine. Ils représentent en quelque sorte la «base fondamentale» du chant choral moyenâgeux.

L'acte liturgique était musical. La spiritualité du XIe siècle s'épanouit dans un chant lancé à pleine voix, à l'unisson, par un chœur d'hommes. En lui se réalise l'unanimité qui plaît à Dieu dans la louange de ses créatures. Chaque jour, à sept reprises, le chœur des moines clunisiens se rendait en procession dans l'église pour y chanter les psaumes et dans leur chant se reflétaient les traits qui distinguent le style bénédictin du monachisme oriental: la retenue, la modestie, une interprétation réprimant toute tendance à la fantaisie individuelle. Les principes d'humilité et d'obéissance exaltaient à Cluny les fonctions du chantre, à qui l'abbé déléguait ses pouvoirs magistraux pour qu'il conduisit le chœur et le disciplinât. Sans doute dans les monastères d'Occident, l'invention ne fut-elle pas exclue de la création musicale. De grandes abbayes du XIe siècle, telles Saint-Gall ou Saint-Martial de Limoges, furent, étonnamment vivaces, les foyers de ce qui demeure l'art majeur de ce temps, l'art liturgique, et dont les conquêtes associaient le poème et la mélodie. Dans le langage technique de ces ateliers, «trouver» signifiait très exactement disposer suries modulations du plain-chant des textes nouveaux. Les hommes qui se vouèrent à une telle entreprise avaient pleine conscience de sacraliser ainsi la grammaire. Leurs artifices pliaient le vocabulaire de la prière h épouser les rythmes simples de la mélodie grégorienne, parfaitement ajustés à ceux du cosmos, donc à la pensée divine. Ils joignaient les mots du langage humain à la louange éternelle des anges.
[...]
Puisque nul ne lisait à voix basse, puisque toute vraie lecture épousait les vocalises de la cantillation, et puisque pour atteindre à la perfection, le chant des psaumes exigeait que chacun des célébrants sût par cœur le texte sacré, la réflexion sur le sens des vocables latins et la méditation sur les tons de la musique cheminaient, en ce temps, du même pas. La seule logique qu'admit ce milieu culturel fut celle des harmonies musicales. Lorsque Gerbert s'appliquait à «rendre tout à fait sensibles les différentes notes en les disposant sur le monocorde, en divisant leurs consonances et leurs symphonies en tons, en demi-tons et en dièses et en les répartissant méthodiquement», sans doute reconnaissait-il les abords de ce qui devait être deux siècles plus tard l'analyse scolastique. Mais ce vers quoi tendait son effort, c'était à saisir l'ordre caché de l'univers.

La musique, et par elle la liturgie, furent les instruments de connaissance les plus efficaces dont disposa la culture du XIe siècle. Les mots, par leur signification symbolique et par les associations que leur rencontre suscite dans la pensée, permettent de sonder intuitivement les mystères du monde. Ils conduisent à Dieu. La mélodie mène vers lui plus directement encore par ce qu'elle laisse percevoir des accords harmoniques de la création, et par le moyen qu'elle offre au cœur humain de se couler dans la perfection des intentions divines. Au chapitre XIX de la règle, saint Benoît cite le psaume: «Je vous chanterai en présence des anges». Pour lui le chœur des moines préfigure le chœur céleste. Il abolit les cloisons qui séparent le ciel et la terre. Il introduit déjà dans l'ineffable et dans les lumières incréées. «Nous nous tenons, dit-il, dans la psalmodie en présence de la divinité et de ses anges». Par le chant choral, tout l'homme, corps, âme et esprit, s'avance vers l'illumination. Il accède à cette stupor, à cette admiratio dont parle, au XIIe siècle, le cistercien Baudoin de Ford, à la contemplation immobile de la splendeur éternelle. Le monde monastique ne cherche pas à raisonner sa foi, il s'applique à l'exciter par l'émerveillement collectif qui remplit les célébrants de l'office. Il ne se soucie pas de cause, ni d'effet, ni de preuve, mais de communiquer avec l'invisible, et nulle voie ne lui paraît plus directe que l'expérience du chœur liturgique.
[...]
Parmi les trésors spirituels dont le Saint-Esprit enrichit son Église, nous devons cultiver avec amour celui qui consiste à prendre intelligence de ce que nous disons dans la prière et la psalmodie», et Rupert de Deutz ajoute, «ce n'est rien moins qu'une façon de prophétiser».

Géorges Duby, Le temps des cathédrales, p.91-93


VISION UND DER KLANG DER PROPHEZEIUNG

Auch Hildegard von Bingen (1098-1179) unterwarf ihr ganzes Leben dieser strengen Ordnung des benediktinischen Klosterlebens. Als zehntes Kind des Edelfreien Hildebert von Bermersheim und seiner Frau Mechthild aus Alzey in Rheinhessen, wurde sie im Alter von acht Jahren von den Eltern der Obhut der Nonne Jutta von Spanheim im Benediktinerkloster Disibodenberg übergeben. Hier erhielt Hildegard außer der religiösen Unterweisung auch eine Ausbildung in verschiedenen der „sieben freien Künste". Mit etwa fünfzehn Jahren legte sie ihr Gelübde ab. Nach dem Tode Jutta von Spanheims wurde Hildegard 1136 im Alter von 38 Jahren zur neuen Äbtissin gewählt.

1150 gründete sie in Rupertsberg bei Bingen ein unabhängiges Frauenkloster, su dessen Einweihung am 1. Mai 1152 sie vermutlich das geistliche Singspiel Ordo virtutum komponierte, eines der größten Werke ihres umfangreichen musikalischen Œuvres. Inhalt des Werkes ist der Kampf der himmlischen Mächte mit dem Teufel um die „Anima", die menschliche Seele. Bezeichnenderweise ist für den Teufel, den einzigen männlichen Darsteller, keine Musik vorgesehen. Er äußert sich allein durch Sprechen und lautes Schreien.

1165 gründete sie ein weiteres Kloster in Eibingen in einer leerstehenden Augustinerabtei. Sie unternahm vier grolle Predigtreisen und war durch ihre Briefe Ratgeberin von Päpsten und Fürsten. Ihre Stimme wurde im ganzen Reich gehört. Schon sehr früh entdeckte sie ihre Gabe der visionären Schau. Sie berichtet darüber an ihren Sekretär Wibert: „Ich sehe diese Dinge nicht mit den äußeren Augen und höre sie nicht mit den äußeren Ohren, auch nehme ich sie nicht mit den Gedanken makes Herzens wahr noch durch irgendwelche Vermittlung meiner fünf Sinne. Ich sehe sie vielmehr einzig in meiner Seele, mit offenen leiblichen Augen, ohne jemals die Bewußtlosigkeit der Ekstase erlitten zu haben. Vielmehr schau ich dies - bei Tag und bei Nacht - ganz wachend".

Ihre Seherinnengabe wurde schließlich von Papst Eugen bestätigt. Sie diktierte ihren Sekretären die aus ihrer Fähigkeit resultierenden mystischen Werke: Scivias, Liber vitae meritorum und Liber divinorum operum. „Immer spüren wir in den Musikschöpfungen Hildegards - in Texten und Melodien - die starke Bewegung der inneren Schau und die geniale Kraft der dichterischen Gestaltung" (Führkötter). Sie schrieb außerdem theologische und naturwissenschaftlich-medizinische (Liber simplicis medicinae) Werke, auch Gedichte, Geschichten der Heiligen sowie eine große Anzahl von Briefen. Obwohl Hildegard von Bingen nie eine musikalische Ausbildung erhielt, hinterließ sie außer dem Ordo virtutum 77 Vokalkompositionen: 35 Antiphonen, 7 Sequenzen, 19 Responsorien, 7 Hymnen. Auffallend in ihrer Musik ist der große Tonumfang von zwei Oktaven, der in einem Werk sogar noch eine Quarte darüber hinausgeht und die reiche Melismatik. Vermutlich hat sie beim liturgischen Gesang auch Instrumente eingesetzt. Wegen der musikalischen „Grenzüberschreitungen" mußte sie auch herbe Kritik hinnehmen. So schrieb die Meisterin des Kanonissenstiftes St. Marien in Andernach an Hildegard von Bingen: „Auch von einem sonst nicht üblichen Brauch bei Euch drang etwas an unser Ohr; daß nämlich Eure Nonnen an Festtagen beim Psalmengesang mit herabwallendem Haar im Chor stehen und als Schmuck leuchtend weiße Seidenschleier tragen, deren Saum den Boden berührt. Auf dem Haupt haben sie goldgewirkte Kränze, in die auf beiden Seiten und hinten Kreuze und über der Stirn ein Bild des Lammes harmonisch eingeflochten sind. [...] Dies alles, obgleich der erste Völker-Hirt der Kirche solches verbietet, da er mahnt und sagt: Die Frauen sollen sich sittsam halten, nicht mit Haargeflecht und Gold und Perlen oder mit kostbarem Gewand sich schmücken [...]".

Im literarischen Werk der Hildegard von Bingen spielen Klang und Klangsymbole eine bedeutende Rolle. Auch finden sich hier wertvolle Beiträge zum Verständnis des mittelalterlichen Musiklebens.

Hildegard von Bingen starb am 17. September 1179 auf dam Rupertsberg bei Bingen.




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