Buda Musique, "Musiques du Monde"
1996
Prologue
“JESCE SOLE”
01 - Jesce sole · chant traditionnel napolitain
[2:54]
Annonciation
L'Ange / 02 - [1:54]
Ave Maria
“AVE MARIA” · sarde
Deus ti salvet Maria
03 - Ne timeas Maria [0:52]
Marie / 04 - Quomodo fiet istud, angele Dei [0:54]
Ange / 05 - Audi Maria, Cristi virgo [1:03]
Marie / 06 - Ecce ancilla domini [0:55]
“NANA BOBO”
07 - Nana bobo’ · berceuse vénitienne
[2:38]
Visitation
Elisabeth / 08 - Benedicta tu in mulieiribus [2:07]
Choeur / 09 - Magnificat anima mea Dominum [1:47]
Nativité
10 - [1:32]
Sages femmes / Quem queritis in presepe
Bergers / Salvatorem Cristum Dominum
Sages femmes / 11 - Ad est hic parvulus cum Maria [2:18]
“LE DOCE PAROLE DELLA VERITÁ”
12 - Ma’l prim ch’a l’è stait al mund
· chant traditionnel du Piémont [3:42]
Passion
Le Christ / 13 - Popule meus quid feci tibi [0:56]
Choeur / 14 - Popule meus... [0:55]
15 - Quid ultra debui facere tibi [0:24]
Choeur / 16 - Popule meus... [0:58]
17 - Ego propter te flagelavi [0:35]
Choeur / 18 - Popule meus... [1:00]
“ALL’ARIE ALL’ARIE”
19 - All’arie all’arie lassala passaje ·
chant traditionnel des Pouilles [3:06]
“DE LA CRUDEL MORTE DEL CRISTO”
laudario di Cortona, XIIIe siècle
20 - De la crudel morte del Cristo [0:25]
21 - Li suoi compagni l'abbandonaro [1:11]
Marie / 22 - Voi che amate lo Criatore [2:58]
Choeur / 23 - De la crudel morte del Cristo [0:33]
Choeur / 24 - Popule meus [1:00]
Résurrection
Les trois Maries / 25 - Nos mulieres [2:55]
26 - [1:04]
Anges / Quem queritis in sepulcro, cristicole?
Les trois Maries / Hiesum Nazarenum crucifixum, o celicole?
Anges / 27 - Non est hic, surrexit sicut predixerat
[0:54]
28 - [1:32]
Choeur / Dic nobis, Maria, quid vidisti in via?
Marie-Madeleine / Sepulchrum Cristi viventis ~ Choeur / Magdalena
degna da laudare
Choeur / 29 - Credendum est magis soli Marie veraci
[0:47]
Epilogue
“GLORIA”
30 - Gloria ecce l’omo com’è · chant
traditionnel sicilien [3:18]
Lisa BURG: chant
Edmond HURTRAIT: chant
Fréderic LAIR: chant
Silvia MALAGUGINI: chant
Claire SOUBEYRAN: chant
Anello CAPUANO: ney, oud, saz, t’bel, reqq, crotales, doira
Edmond ZARTARIAN: dap, derbouka
Nous remercions Guillemette LEGRAND et Philippe BOUVET
pour leur participation amicale et vocale.
Direction artistique: Silvia MALAGUGINI
Co-réalisation: Philippe BOUVET-Silvia MALAGUGINI
Arrangements: Lisa BURG, Silvia MALAGUGINI, Claire SOUBEYRAN,
sauf Giovanna MARINI pour “All’arie all’arie”
et “Gloria”
Enregistré au studio AERONEF à Paris au mois de mars 1996
Ingénieur du son: Philippe BOUVET - Montage et édition
numérique: Yves DELAUNAY pour DYAM
Production: Studio AERONEF - BUDA MUSIQUE - Silvia MALAGUGINI
LA PIERRE QUI CHANTE
Représentation populaire sacrée
Le monde populaire a toujours été au centre de mon
travail, la recherche des racines au centre de mes
préoccupations artistiques. Le spectacle “La Pierre Qui
Chante” est né de cette recherche: à partir de
fragments de drames liturgiques, (à l'origine de tout notre
théâtre moderne), suivant les formes populaires de la
“Sacra Rappresentazione”, “La Pierre Qui
Chante” raconte cinq tableaux de la vie du Christ.
Les sources d'inspiration musicale sont multiples: un manuscrit de la
ville de Padoue dont certains éléments sont
antérieurs au Xlle siècle, le “Laudario da
Cortona”, premier recueil au XIIe siècle de chants en
langue dite “vulgaire” et le répertoire populaire
italien, présent encore de nos jours dans certaines processions
et rituels. Ces sources d'inspiration ont été librement
arrangées pour une représentation populaire sacrée.
Les chanteurs, eux aussi, sont issus de mondes musicaux
différents. Des voix classiques rencontrent des voix populaires.
Ensemble ils nous font découvrir une mélodie
grégorienne, une “passion” du sud de l'Italie, une
berceuse vénitienne...
La matière de “La Pierre Qui Chante” témoigne
des origines de la création artistique contemporaine. Elle
rappelle la puissance des racines, soulignée en cela par des
instruments ethniques orientaux (l'action ne se déroule-t-elle
pas en Palestine?) et par le “rythme-battement de coeur”
des percussions.
Mais “La Pierre Qui Chante” n'existerait pas sans la danse
et les tableaux vivants; l'art roman est la source d'inspiration
gestuelle du spectacle. La chanson populaire en souligne l'aspect
“terrien” et le chant grégorien en exprime toute la
force symbolique.
Ceci est le récit d'un peuple qui murmure-crie sa vie à
travers celle de Jésus Christ.
Par les musiques choisies, par les époques
évoquées, par les langues et les dialectes
différents, “La Pierre Qui Chante”, comme un berger,
après avoir rassemblé tous les chants, les ordonne dans
le sens de son histoire au milieu du croisement des chemins, pour un
petit moment de paix.
Silvia MALAGUGINI