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Tròba Vox TR 025
2010
Blacasset
...1233–1242...
1. Ben volgra que venques merces [5:23]
Aimeric de Belenoi
1216-1243...
2. Nuls oms en res non falh [5:37]
Pons d'Ortafà
...1184–1246...
3. Si ai perdut mon saber [6:43]
Uc de Saint Circ
...1217–1253...
4. Anc enemics qu'eu agues [4:34]
5. Nuls oms non sap d'amic tro l'a perdut [7:08]
6. Tres enemics e dos mals senhors ai [10:01]
Peire Cardenal
...1205-1272...
7. Ar me posc eu lauzar d'amor [6:26]
8. Rics oms que greu ditz vertat e leu men [7:03]
9. Un sirventes novel volh comensar [4:18]
Daude de Pradas
...1241-1282...
10. Bela m'es la votz autana [4:04]
TROUBADOURS ART ENSEMBLE
Gérard Zuchetto
chant
Céline Mistral: #1
Maurice Moncozet: #2 10
Gisela Bellsolà: #3
Olivier Payrat: #4 10
Gérard Zuchetto: #5 6 9
Louis Soret: #7
René Zosso: #8
instruments:
rebec, flûtes: Maurice Moncozet
oud, vièle, nei, guiterne: André Rochard
oud: Olivier Payrat
nei, viéle, oud: Louis Soret
oud: Gérard Méloux
vièle: Michel Maldonado
vielle à roue tenor, tympanon: Patrice Villaumé
vielle à roue: René Zosso
oud, harpe: Guy Robert
psaltérion: Patrice Brient
rebec, vièle, vielle à roue: Dominique Regef
Blacasset (...1233—1242 ...)
«Blacasset
fut le fils de Blacas qui fut le meilleur gentilhomme de Provence, le
baron le plus honoré, le plus droit, le plus généreux, le plus courtois
et le plus gracieux. Et Blacasset flut bien justement son fils en toutes
valeurs, toutes bontés, et toutes largesses. Ce fut un grand amoureux
et s'y entendait en trobar, et il fut bon troubadour et fit maintes
bonnes chansons».
Contrairement à ce que raconte la vida
Blacasset n’était pas le fils de Blacas mais plutôt un parent éloigne,
peut-être le fils d'un certain Bonifaci Blacas. Les trois fils de Blacas
se nommaient, Blacacius, B. Blacacius et Boniffacius. Blacasset n'est
pas un troubadour professionnel mais un seigneur puissant, amateur de
rimes et de courtoisie.
Nous connaissons de lui une dizaine de pièces parmi lesquelles le sirventes De guerra sui desiros... dans lequel, a la manière d'un Bertran de Born, il chante le retour de Raimon VII en Provence et ces deux coblas qui sont en fait le commentaire d'un couplet de la chanson de Sordel Bel m'es ab motz leugiers afar... qui évoque son cœur volé a la cour du comte Raimon Berenguer IV de Provence.
Manuscrits musicaux: W 78v
Principale édition: BLACASSET: Klein Otto, Der Troubadour B. Wiesbaden, 1887 (Städt. Realschule zu Wiesbaden).
Aimeric de Belenoi (1216—1243...)
«Aimeric
de Belenoi fut du Bordelais d'un château qui a nom Lesparre; il était
le neveu de Maître Pierre de Corbiac. Il fut clerc et se fit jongleur et
trouva de bonnes chansons belles et agréables sur une dame de Gascogne
qui se nommait Gentille de Rieux. Et pour elle il séjourna longtemps
dans cette contrée. Il s'en alla ensuite en Catalogne et y demeura
jusqu’à sa mort».
Manuscrits musicaux : R 89
Principale édition: AIMERIC DE BELENOI: Dumitrescu Maria, Poésies du troubadour A. de B. Paris, 1935 (Société des anciens textes francais)
Miniature: BNF Ms.Fr.854 fol.125v
Pons d'Ortafà (...1184—1246...)
Pons
d'Ortafà, troubadour du Roussillon, fils du seigneur Grimau d'Ortafà et
de Brunissenda, originaire d'Ortafà proche d'Elne, nous a légué deux cansos d'amour dont celle-ci avec la mélodie.
Manuscrits musicaux: R 30v
Principale édition: PONS D'ORTAFÀ: Rivals Edmond de, Pons d'Ortaffa, (Revue des langues romanes, 1933, vol. LXVII).
Uc de sant Circ (...1217—1253...)
«Uc
de sant Circ fut de Quercy, d'un bourg qui a nom Thégra; il était fils
d'un pauvre vavasseur qui s'appelait Armand de sant Circ, car le château
dont il était originaire se dénomme Saint-Circ, situe au pied de
Sainte-Marie de Rocamadour... Il fit de très bonnes chansons, de bonnes
mélodies (sons) et de bons couplets, mais pour les cansos, il
n'en fit guère, car il ne fut jamais très amoureux d'aucune dame.
Cependant, grâce a ses beaux discours, il sut bien feindre l'amour
auprès des dames...».
Pour vivre de son art, en Italie oùl il est exilé, Uc de sant Circ invente et récite vidas et razos
sur les anciens troubadours devenus célèbres. On lui attribue un grand
nombre de biographies (rédigées vers 1220), dont celle de Bernart de
Ventadorn.
Manuscrits musicaux: G 82v; 83v; 84
Principale édition: UC DE SANT CIRC: Jeanroy Alfred et Salverda de Grave, J.-J. Poésies de U. de St. C. Toulouse, 1913 (Privat) et New York-London, 1971; Zufferey F. Un document relatif a U de St. C. a la bibliothèque capitulaire de Trévise, 1974 (Cult. Neolatina XXXIV).
Miniature: BNF Ms.Fr.12473 fol.113v
Peire Cardenal (...1205—1272...)
«Peire
Cardenal fut du Velay, de la cite de Puy-Notre-Dame; et il naquit
d'honorables gens de la noblesse et fut fils de chevalier et de dame. Et
quand il était petit, son père le plaça pour être chanoine en la
chanoinie majeure du Puy; et il apprit les lettres et sut bien lire et
bien chanter... Il fit des cansos mais peu; et il fit maints sirventés, et il les inventa fort beaux et bons. Dans ces sirventés
il exposait beaucoup de beaux sujets avec de beaux exemples, si on les
comprend bien; car il y blâmait fort la folie de ce monde et reprochait
beaucoup aux faux clercs, comme le montrent ses sirventés. Et il allait par lea cours des rois et des nobles barons, menant avec lui son jongleur qui chantait ses sirventés».
Le
célèbre troubadour Peire Cardenal est estimé par le puissant roi Jaime
Ier d'Aragon et protégé par les comtes Raimon VI et Raimon VII de
Toulouse. Ala suite de Guilhem Figueira, il est le chanteur de la
conscience politique occitane et de la révolte. Peire Cardenal occupe la
première place des écrivains satiriques du XIIIe siècle, tant par
l'importance de son œuvre que par in virulence de son écriture où l'on
croit entendre surtout la voix de Marcabru. Peire Cardenal caricature la
nouvelle société, celle des seigneurs français qui viennent de recevoir
les domaines occitans en recompense de leurs victoires.
Manuscrits musicaux: R 69v; 72 et 72v.
Principale édition: PEIRE CARDENAL: Boutiere Jean, Les Poésies religieuses de P. C. Lisbonne, 1949 (Mélanges d’études portugaises pour G. Le Gentil); Lavaud René, Poésies complètes du troubadour P. C., Toulouse, 1957. (Bib. Mérid. Privat).
Miniature: BNF Ms.Fr. 854 fol.164
Daude de Pradas (...1241—1282...)
«Daude
de Pradas fut du Rouergue d'un bourg qui se nomme Prades, a quatre
lieues de la ville de Rodez il fut chanoine de Maguelonne. Ce fut un
homme très savant en belles lettres, d'une vive intelligence et bon
troubadour. Il connaissait très bien la nature des oiseaux de chasse et
composa des chansons grâce a son talent dans l'art de trouver mais elles
n’étaient pas inspirées par l'amour, aussi ne plaisaient-elles pas et
ne furent pas chantées».
Manuscrits musicaux: W 196
Principale édition:
DAUDE DE PRADAS: Schutz A. H, Poésies de D. de P. Toulouse-Paris, 1933 (Privat).
Miniature: BNF Ms. Fr. 12473 fol.95v